À l’issue d’une rencontre des ministres des affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée, les trois pays ont décidé de mutualiser leurs efforts et d'entreprendre des initiatives communes pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions prises par la Cédéao et l'Union Africaine.

Les trois pays avaient été suspendus de ces deux organisations après les prises de pouvoir successives par des militaires en 2020, 2021 et 2022. Le Mali et la Guinée avaient en outre été soumis à d'autres sanctions, en partie levées depuis.

Pendant cette rencontre, les représentants des trois pays ont déploré ne pas pouvoir participer “aux instances statutaires” des deux organisations africaines et particulièrement “celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels que l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable.”

 Des initiatives communes

Plusieurs points ont été retenus afin de faciliter les échanges économiques et diplomatiques entre les trois pays. Il a été décidé “la facilitation de la fourniture en hydrocarbure et en énergie électrique, le développement du commerce et des transports depuis le port de Conakry jusqu'au Burkina Faso en passant par le Mali et la mobilisation des ressources nécessaires en vue de réaliser le projet de construction du chemin de fer Conakry-Bamako-Ouagadougou”, entre autres.

Ils ont également évoqué “la nécessité de mettre en place un cadre permanent de concertation politique et diplomatique entre les trois pays.

La rencontre de Ouagadougou est intervenue deux jours après la visite mardi au Mali du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a promis son aide "à la région sahélo-saharienne et même aux pays riverains du Golfe de Guinée".

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